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L'ÉTS vous donne rendez-vous à sa journée portes ouvertes qui aura lieu sur son campus à l'automne et à l'hiver : Samedi 18 novembre 2023 Samedi 17 février 2024 Le dépôt de votre demande d'admission à un programme de baccalauréat ou au cheminement universitaire en technologie sera gratuit si vous étudiez ou détenez un diplôme collégial d'un établissement québécois.

Revue de presse

Médias

Vous souhaitez en savoir plus sur les activités et les avancées de la Chaire de recherche industrielle ÉTS-EERS en technologies intra-auriculaires (CRITIAS)? Nos membres sont régulièrement invités à en parler dans les médias ou lors de conférences et présentations publiques.

Donc, je vous souhaite la bienvenue, mon nom est Jeanne Choquette, je suis bénévole pour Audition Québec, on est en plein dans la Journée nationale de l'audition du Québec. Ça a très bien commencé ce matin, on a un super panel qui vous attend,on a d'autres conférence cet après-midi et ce soir. Donc, on a trois panélistes aujourd'hui,madame Adriana Lacerda de l'Université de Montréal, qui...je vous donnerai les titres au fur et à mesure; madame Sylvie Auger, audiologiste;et monsieur Jérémie Voix, de l'École de technologie supérieure. Donc, il y a trois thèmes, et c'est toujours... le thème de la JNA cetteannée, c'est la pollution sonore, l'affaire de tous, la santé de chacun.Donc, on a trois thématiques, c'est-à-dire les enfants, la musique,autant les musiciens que les spectateurs, et les solutions pour protéger son ouïe.Donc, on va commencer avec Adriana Lacerda, qui est PHD en science biomédicale, option audiologie,elle enseigne à l'École d'orthophonie et d'audiologie de l'Université de Montréal.Alors, Adriana, vous pouvez prendre la parole, je vous laisse la parole.ADRIANA : Merci. Merci, Jeanne, pour l'invitation, je suis très contente d'être iciavec vous dans la Journée nationale de l'audition, et surtout pour parler de la protection auditive chez les enfants.Donc, c'est une thématique qui me tient à coeur, et je pense qui mérite beaucoup d'attention. Donc, on sait déjà qu'il y adans le monde plusieurs jeunes enfants qui présentent un risquede perte d'audition due à l'écoute dangereuse. Donc, il y a à peu près 1 adolescent sur 5 quiprésente déjà une perte auditive liée à l'exposition sonore.Si on pense aux feux d'artifices, par exemple, aux salles de cinéma,aux spectacles et même à certains jouets, si on pense aux enfants plus petits, ce sont des sons qui génèrent souventdes pressions sonores élevées et qui peuvent endommager l'audition.Donc, surtout quand l'utilisation est proche des oreilles ou de façon prolongée,donc la perte d'audition due à des niveaux élevés est irréversible.On l'a entendu déjà aujourd'hui, et si elle n'est pas prise en charge,elle peut grandement affecter la capacité à communiquer, à recevoirune éducation ou à trouver ou conserver un emploi approprié, par exemple.Ce type de perte d'audition est... on peut le prévenir grâce à la sensibilisationou bien en utilisant des mesures de protection. Une des mesures de protection, c'est l'utilisation de la protection auditiveou des coquilles antibruit. Mais qu'est-ce que c'est, ça? C'est un équipement qui ressemble à des écouteurs, par exemple,et qui diminue les sons, donc qui... on recommande, les spécialistesrecommandent l'utilisation de la protection auditive chez les enfants depuis six mois, par exemple.Donc, à partir de six mois, un enfant peut utiliser la protection auditive quand il est exposé aux bruits.Par exemple, dans les spectacles, dans les activités bruyantes.On sait que les enfants sont plus vulnérables aux bruits forts, car ils ne peuvent pas... ils n'ont pas les réflexes de se protéger,donc l'utilisation de la protection est recommandée quand les niveauxde bruit est élevé dans l'environnement.Mais il faut faire attention aussi, on doit bien choisir la protection auditivepour les enfants, on... la protection doit être légère, confortable,elle ne doit pas frotter ou serrer la tête de l'enfant.Il est important aussi de sélectionner une protection auditive adaptée à l'enfant.Donc, il est conseillé de ne pas l'utiliser pour des périodes longues,il est important de cibler l'utilisation seulement quand l'enfant est exposéà du bruit élevé. Les mesures d'hygiène aussi doivent être mises en place,et donc, on doit bien hygiéniser la protection auditivepour ne pas avoir des effets sur la santé auditive non plus.Donc, on peut donner des exemples, j'ai quelques photos, mais je pourraispartager après des protections auditives pour les enfants.Vous pouvez en acheter, par exemple, à la pharmacie, ou dans les magasins pour enfants, c'est important de bienaller avec votre enfant et utiliser la protection pour voirsi elle est adaptée, si elle est confortable ou non. Donc, la protection auditive peut... il y a des atténuations différentes,donc les fabricants des produits, vous pouvez aller chercher l'atténuationde la protection auditive qui pourrait aller jusqu'à 20 décibels à peu près.Il y a d'autres types de protections auditives, qui sont les coquilles antibruit en salle de classe.Donc, qui... l'utilisation d'une coquille antibruit en salle de classe,c'est une recommandation encadrée et non une solution pour tous les élèves, donc il faut faire attention aussi.L'Ordre des orthophonistes et des audiologistes du Québec recommande que cette solution soit réservée seulement en cas particulier,soit une recommandation par un professionnel, et qu'elle s'inscrit dansle cadre d'un plan d'intervention individualisé pour les enfants. Donc, ce n'est pas tous les élèves qui vont utiliser les coquillesantibruit en salle de classe. On a... on doit bien évaluer les besoins des enfants;normalement, les enfants vont avoir un plan d'intervention par un orthophoniste, par un audiologiste ou d'autres professionnelsde la santé ou de l'éducation qui recommandent les coquilles antibruit en salle de classe.Et on a peu d'études qui démontrent la... les enjeux de l'utilisationde coquilles en salle de classe, mais on a... on a des... on voit de plus en plus qu'elles sont utilisées dans les écolespour diverses raisons. On peut nommer, par exemple, entre autres,pour faciliter la concentration. Normalement, les enfants qui ont des problèmes d'attentionou même la misophonie, l'hyperphonie, que le conférencier précédent a bien présenté,sont des enfants qui pourront bénéficier des coquilles en salle de classe,surtout quand l'environnement est bruyant. Donc, c'est... on pense toujours à éliminer les bruits dans l'environnementavant d'utiliser les... les bouchons ou les coquilles en salle de classe.Mais si on n'a pas le choix, on va les utiliser selon la recommandationdu professionnel. Donc, d'autres avantages, c'est dans la maison,si l'enfant n'a pas vraiment un espace calme où il pourrait faire ses devoirsou n'a pas une concentration adéquate dans la maison...avec tous les bruits qu'on a dans la vie de tous les jours, l'enfant aussi peut en utiliser, pour faire ses devoirs.L'important, c'est de limiter le temps d'utilisation des coquilles.Soit à la maison, soit à l'école, il faut toujours analyser le temps d'utilisationpour bien les utiliser et pour trouver la bonne utilisation pour ces enfants.Il y a des dangers aussi. Donc, les risques de cette pratique nesont pas beaucoup documentés, comme je vous disais tantôt. Il y a peu de recherches sur le sujet, mais il est connu qu'on peut développer,par exemple, l'hypersensibilité au son, comme le conférencier précédenta bien démontré. On peut aussi... pour les enfants qui présententune... une sensibilité déjà forte au bruit, par exemple,ils peuvent aussi réagir de manière plus importante quand les coquillessont retirées. Donc, il faut faire attention aussi avec l'utilisation,parce qu'on a des avantages, mais on a beaucoup de dangers sil'utilisation n'est pas adéquate. Donc, il faut dire aussi que quandl'enfant utilise les coquilles, ils perdent un peu la notion du ambiant,parce qu'il est dans sa bulle, donc... et ça, c'est un danger,parce qu'il ne comprend plus les consignes du professeur ou il ne peut pas entendre des bruits importants dans l'environnementIl est beaucoup conseillé par des experts, que l'enfant reste dans un ambiant calmesans les coquilles et qu'il puisse profiter de toutes les interactions, la participation en classe et que l'utilisation de la coquille soitvraiment utilisée pour, par exemple, passer un test ou faire un devoirqui exige plus d'attention, par exemple. Donc, voilà.Je pense aussi que c'est important de dire qu'on peut... on voit de plus en plus la participation des jeunes et des adolescentsdans les spectacles de musique, on voit l'utilisation des casques d'écoutepour ces enfants en bas âge aussi. Donc, on a des recommandations pourécouter sans risque, donc, par exemple, s'éloigner de la source du son,écouter moins longtemps, diminuer le temps d'écoute et protéger les oreillesavec la bonne protection et faire des bilans auditifs. Donc,on sait que l'importance de préserver l'audition est de plus en plus...il est devenu de plus en plus important afin de sensibiliser les enfants en bas âge, c'est aussi une... une priorité.Voilà, merci. Je passe la parole à Jeanne.JEANNE CHOQUETTE : Merci. Est-ce que tu veux nous montrer l'image que tu avais préparée? ADRIANA : Oui, bien sûr.JEANNE CHOQUETTE : Tu peux y aller. ADRIANA : Super...Est-ce que vous voyez mon écran? JEANNE CHOQUETTE : Oui. ADRIANA : Oui? Donc, je vais juste mettre le mode présentationJEANNE CHOQUETTE : Hum hum.Ici, ce sont des exemples pour la protection auditive chez les enfants. On voit plusieurs modèles. Vous pouvez choisir les bons modèleset la bonne façon d'adapter dans... chez les enfants.Donc, ici, par exemple, c'est pour les bébés à partir de 6 mois, les bébés peuvent utiliser la protection auditive. Même avant, dépendammentde l'exposition. Il y a des modèles pour les adolescents, pour les tout-petits,avec des... des jouets aussi. Et ça, c'est des coquilles antibruitsen salle de classe qui sont recommandées aussi. Donc, on a plusieurs modèles dans le... dans le marché et vous pouvez les choisir.J'ai mis aussi le lien de l'Ordre des orthophonistes etaudiologistes du Québec qui ont des affiches sur les... les coquilles,si vous avez intérêt, vous pouvez les chercher. Et voilà, ici,c'est juste des... pour bien se rappeler qu'il faut bien choisiret qu'on a des avantages et des dangers dans l'utilisation des coquilles antibruit en salle de classe. JEANNE CHOQUETTE : Merci beaucoup, Adriana.ADRIANA : Merci à vous. JEANNE CHOQUETTE : Merci. Alors, comme je disais, on va attendre à la fin de la réunion pour les questions.Si vous avez des questions déjà qui vous viennent à l'esprit, vous pouvez utiliser l'onglet Q&A ou Q&R, si votre logiciel est en français,et puis on pourra y répondre à la fin. Alors, on poursuit maintenant avec la musique!La protection des musiciens, mais aussi, la protection des gens qui assistentà des concerts, parce que c'est quand même extrêmement important. Donc, je vous présente madame Sylvie Auger, que j'ai eu le plaisir de rencontreren préparant avec mes collègues la Journée nationale de l'audition. Donc, Sylvie, je vais vous amener et je vous demande d'ouvrir votre caméra,et puis je vais vous... SYLVIE : Bonjour. JEANNE CHOQUETTE : Voilà, voilà! Alors, donc,Sylvie est audiologiste, elle est directrice clinique et propriétaire de Audiologie centre Ouest à Montréal. Sylvie, je vous laisse la parole.SYLVIE : Merci beaucoup, Jeanne. Bien, ça me fait plaisir de me joindre à vous tous. Moi, j'ai développé un intérêt au niveau de la santé auditive auprèsdes musiciens et des gens dans cette industrie-là, parce que j'ai malheureusement constaté qu'il y ades gens qui avaient eu des dommages irréparables à leur système auditif et qu'ils ont dû mettre fin à des carrièresqu'ils adoraient parce qu'ils n'arrivaient plus à entendre. On va souvent penser que c'est la musique amplifiée qui va abîmerle plus les oreilles, mais il faut se méfier. L'instrument le plus bruyant et le plus dommageable dans un orchestre,ce n'est pas la grosse caisse, c'est le piccolo. Alors, quand on a un joueur de piccolo,qui est souvent un joueur de flûte traversière devant nous, et j'ai pu le constater en les testant, ça peut faire un dommage assez important.Et parfois, de plus en plus, les jeunes -- en tout cas, on espère que nos jeunes musiciens vont être un peu plus sensibilisés,mais souvent, les musiciens qui ont plus d'expérience, on ne leur a jamais parlé du système auditif, on n'a jamais expliqué,comme Adriana l'a dit tout à l'heure, que parfois de réduire le temps d'exposition, ça peut faire toute une différence.Alors, ces gens-là, quand ils sont professionnels, bien, ils vont jouer beaucoup, ils vont pratiquer pour s'assurer de donner une belle performance,mais pratiquer dans un petit cubicule plusieurs heures de suitejusqu'à ce que les doigts n'en puissent plus, ça ne va pas... ça va plus risquer d'endommager l'audition que si on prend des pauses.Alors, l'idée, c'est d'essayer... de plus en plus, nous, on essaie d'aller rencontrer des étudiants en musique pour leur expliquer une meilleure hygiène auditive.Quand on parle de protections auditives, c'est sûr que... on ne s'attendrait pas à ce que des gens dans un orchestrese mettent à jouer avec des coquilles. Alors, on va plus aller vers une protection plus spécialisée pour ces gens-là,ce qu'on appelle des bouchons filtrés de musicien. Pourquoi filtrés?C'est parce que ça a été développé justement pour qu'on puisse réduire le volume, mais d'une façon égale. Donc, la phrase musicale demeureaudible dans toutes les fréquences, et à ce moment-là, ça devient...on peut jouer un peu plus longtemps, parce que le volume a été réduit. Évidemment, ce n'est pas nécessairement pendant une performancequ'on va porter ça, mais au moins, pendant les pratiques, si on réduit le degré d'exposition, la durée de l'exposition et le niveau,bien, à ce moment-là, ça va permettre de... de mieux protéger l'ouïeet idéalement de pouvoir continuer à poursuivre une carrière plus longtemps. Je vous dirais que la même chose vaut aussi pour les spectateurs.C'est sûr que si on va dans des endroits où la musique est très forte, et ça peut arriver dans différentes salles de spectacle,ça peut arriver aussi dans des concerts en plein air comme le festival de jazz, Osheaga et tout ça. Alors, oui, on peut avoir beaucoup de plaisir àécouter cette musique-là, mais souvent, c'est de la musique qui est amplifiée, et si on passe quelques heures ou quelques jours d'affilés,à ce moment-là, ça peut amener une fatigue auditive. Et l'idée est encore là d'essayer de protéger l'ouïe,mais si on se met des coquilles, on n'entendra plus la musique qu'on est venu écouter, alors encore là d'avoir des bouchons,plus les bouchons filtrés que des bouchons, je dirais, de type industriel, ça permet d'entendre la musique, mais à un volume un petit peu moins fort.Et ça ne veut pas dire qu'on est obligés de porter ces bouchons-là tout le temps, on peut dire à un moment donné : cette musique-là, cette chanson-là,je l'aime beaucoup, je veux vraiment l'entendre sans aucun filtre. On peut les enlever, mais après ça, on peut les remettre.Je fais souvent la blague avec des étudiants en musique en disant : écoutez, quand vous donnez votre show, quand vous donnez votre performance,allez-y à font la caisse, mais après ça, quand vous sortez au bar avec les copainspour fêter parce que ça a bien été et tout ça, là c'est le temps de remettre des bouchons pour essayer de réduire la durée d'exposition,surtout s'il y a un autre spectacle le lendemain, et là il n'y aura pas un repos sonore suffisant et la fatigue auditive risque de causeréventuellement un dommage permanent. Et quand on dit dommage permanent, ça peut vouloir dire un acouphène qui va s'installer et qui va durer.Parce que la majorité d'entre nous qui allons dans des endroits où la musique peut être forte, où le bruit peut être fort,on a souvent expérimenté que la... on se retrouve avec un acouphène après ça,et éventuellement, la fatigue disparaît, l'oreille récupère, et on n'entend plus l'acouphène. Mais imaginez que si vous êtes un musicienou quelqu'un qui performe dans le domaine de la musique ou quelqu'un qui aime tellement écouter de la musique, ça devient embêtant d'entendretoujours un petit acouphène en fond sonore. Ça fait qu'à ce moment-là, l'idéal, c'est d'essayer de prévenir que ça survienne.Il existe différents types de bouchons, vous en avez qui sont faits sur mesure,c'est sûr que ceux-là sont plus chers, mais peuvent durer plus longtemps, et on peut changer les filtres qui sont à l'intérieur, donc le niveau de...de protection, si vous voulez, qu'on peut établir. On a des filtres qui vont couperde 9 décibels, d'autres de 15, et d'autres de 25 décibels.Par exemple, pour des batteurs, des percussionnistes, on aurait tendance à recommander du 25 décibels. En général, ce sont des gens qui aiment bienfaire du bruit, qui trouvent ça intéressant, donc généralement on va négocier pourdu 15 décibels. Mais pour moi, ce qui est important, c'est qu'ils les portent, les bouchons, que ce soit 15, 9 ou 25, à partir du moment où ils protègentd'une certaine façon leur audition, c'est déjà ça de gagné. Même chose pour lesgens qui sont dans les salles de spectacle. Ici, au Québec, on n'a pas encorecette mentalité-là de distribuer des bouchons à l'entrée de certains sitesde spectacle où le son est fort ou certaines salles, mais en France, ça se fait, et les gens ne sont pas fâchés quand ça arrive.Vous n'êtes pas obligé de le prendre le bouchon, mais au moins, c'est disponible. Alors, ce serait probablement une bonne chose qu'ici,au moins ce soit offert, pour sensibiliser les gens que le son peut être très fort et que ça pourrait causer un dommage à l'audition.Parce que au fond, on a envie de rester public pour ces spectacles-là pendantlongtemps, et si on se trouve avec un acouphène très fort ou avec un problème auditif ou une hypersensibilité au son, parce que ça arrive des foisque les gens développent ça après une exposition à de la musique très forte, on ne pourra plus aller les encourager, nos artistes, alors je trouve ça un petit peudommage que cette culture-là ne soit pas encore établie dans notre beau coinde pays. Alors, c'est un peu ça que je voulais vous partager.Il y a beaucoup de travail à faire, je vous dirais que les jeunes sont peut-être un petit peu plus sensibilisés, mais il y a un gros gros tabou aussi.Les gens qui sont dans l'industrie de la musique ont souvent très peur de se faire évaluer au niveau de l'audition, parce qu'ils ont peur qu'on leur dise :«oui, il y a un problème.» Et ce que je constate, moi, c'est quej'ai justement eu dernièrement un jeune, un jeune professionnel de la musique, que j'avais vu au moment où il était à l'université, où il avait fait une présentationà sa classe, et il est revenu, ça fait quatre ans qu'il travaille, dans l'industrie de la musique, et là il me dit : « hum, il semble quej'ai perdu un petit peu d'audition. » Et effectivement, on l'avait vu, on l'avait évalué, il était venu passer un dépistage auditifà notre clinique, et quatre ans plus tard, on voit qu'il y a un petit dommage. Rien de catastrophique, mais pour quelqu'un qui est en musique,le rien de catastrophique pour monsieur et madame Tout-le-monde, ça devient beaucoup plus significatif, parce que c'est leur vie d'écouterles sons, d'entendre des différences subtiles. Ça fait que là, il me disait : «oui, je ne sais plus trop, est-ce que je devrais continuer dans ce domaine-là,changer de profession? » Mais au fond, ce n'est peut-être pas nécessairementde changer de profession, mais peut-être des fois de changer les habitudes de travail, de réorganiser un petit peu les horaires, de se permettre un peu plusde repos sonore. Alors, il y a des solutions, mais ce n'est pas gagné d'avance, parce que avec toute l'amplification qui est disponible,on a tendance à mettre beaucoup de puissance et le son fort,le cerveau s'y habitue et il aime ça, c'est comme quand on mange du sucre, quand on aime ça, on en veut toujours un peu plus. Alors, c'est la même chose,quand on écoute de la musique forte, c'est difficile de réduire le volume, mais c'est possible, c'est une petite ré-éducation qu'il faut faire doucement,mais sûrement, pour arriver à conserver notre audition de façon à pouvoir soit jouer de la musique longtemps ou soit en profiter et l'écouter à pleinpendant longtemps. Ça fait que je vais laisser la parole, je ne veux pas empiétersur le temps de mon collègue, Jérémie, puis j'ai bien hâte de l'entendre! JEANNE : Oui! Merci beaucoup, Sylvie. Merci, je trouve ça vraiment intéressantde vous entendre, vous, Adriana, on parle de prévention, de protection,de solutions, et c'est un peu ça aussi le message que Jérémie va nous donner.Donc, Monsieur Jérémie Voix, que je vous présente, j'ai beaucoup entendu parler de lui, c'est la première fois qu'on se rencontre. Jérémie est chef de la directiontechnologique à l'École de technologie supérieure. Et pour être moi-même implantée cochléaire dans les deux oreilles, la technologie, j'adore ça,c'est ça qui a changé ma vie, alors je trouve que les personnes malentendantes,c'est certain qu'on veut éviter d'en arriver là, mais la technologie nous aide. Alors, Jérémie va parler des deux côtés de la médaille, finalement.Je vous laisse la parole. JÉRÉMIE : Merci beaucoup, Jeanne, pour cette présentation. Donc, effectivement, je fais juste la petite correction. Bien, bonjourà toutes, bonjour à tous. Juste la petite correction, je suis professeur titulaire àl'École de technologie supérieure, j'ai juste un chapeau, c'est celui de professeur,mais je travaille effectivement de proche avec des gens qui vont développer beaucoup de technologies, et ça va me faire plaisir de vous en parler. D'ailleurs, une image valant mille mots, j'ai pensé accompagnerma petite présentation d'un petit diaporama que je vais vous partager maintenant et qui, je l'espère, va permettre un petit peu de mieux comprendre,ça va être un peu technique, mais je vais vous parler finalement de la protection auditive. Adriana et Sylvie en ont déjà pas mal parlé, mais finalement, celle du futur,donc celle à l'ère de l'Internet des objets, comme on dit, le LoT. Donc, pourcommencer, je disais, je suis professeur à l'ETS, et en fait, je suis directeur d'une chaire de recherche industrielle qui s'appelle le CRITIAS, qui est spécialisée entechnologie intra-auriculaire. Donc, nous, on pense qu'il y a autour de l'oreille énormément de développement et de recherche à faire, et ce que j'aimerais faire,c'est vous présenter un petit peu le futur, ce sur quoi on travaille en ce moment pour l'avenir, mais également vous présenter ce que finalement on a déjàdéveloppé, ce qui est dans le présent et également des choses encore plus anciennes, classiques. Alors, en parlant de protections auditives,vous pourriez avoir l'impression que finalement les choses n'ont pas tellement évolué, alors qu'en 50 ans, les voitures, les téléphones ont puénormément changer, eh bien, le petit bouchon jaune qui existait il y a 40 ans existe encore aujourd'hui et est très souvent utilisé, alors on pense qu'il y aeffectivement pas beaucoup de progrès et pas beaucoup de recherche. Ce n'est pas tout à fait exact. Et je vais vous présenter un petit peules fondements, on va dire, de la protection auditive. Donc, pour commencer, ça a été dit tout à l'heure par Adriana, elle nous a montréquelques modèles de coquille, donc ce sont les protecteurs que l'on voit en bas à gauche de mon écran, donc les coquilles qui sont autour de l'oreille.Et puis, Sylvie a mentionné aussi les protecteurs intra, donc, par exemple, ceux qui sont faits sur mesure, c'est l'image du milieu à gauche,donc quelque chose qui va être moulé sur mesure et qui peut être même filtré, équipé d'un petit filtre, on en voit un acoustique sur le modèle en bleuet puis un filtre numérique, c'est la nouvelle tendance, sur le bouchon qui est translucide et gris. Et évidemment, la ligne du haut, ce sont les protecteursqu'on appelle passifs, traditionnels, que vous avez sûrement vu dans l'industrie, donc qui sont soit des protecteurs à rouler, soit des protecteurs à insérer,soit des pré-moulés, donc, différentes technologies. Et finalement, image du milieu à droite, une...un produit un peu hybride, qui est un arceau avec des bouchons, que vous avez peut-être vu, on l'a souvent dans les aéroports. Donc, vous voyez, il y aune grande diversité de produits, ils peuvent être adaptés à différents usages, on a parlé déjà des musiciens, précédemment, encore avant, des enfants.Donc, effectivement, tout ça existe. Il y a néanmoins une réalité qui est commune à tous ces protecteurs auditifs, c'est qu'ils ont, selon moi, deux grands problèmes.Je ne suis pas le seul à le dire, mais c'est comme ça que je le formule. Le premier, c'est un grand manque de confort, c'est-à-dire que souventces protecteurs-là ne vont pas être portés de façon continue, parce qu'ils font mal, c'est le confort physique. Parfois, ils sont aussi inconfortablesd'un point de vue perceptif. On entend pas bien les signaux. Donc ça été dit aussi, l'enfant qui est isolé, etc. Donc, c'est un problème d'ergonomie et de confort.Deuxième grand problème, bien, c'est qu'en fait, ils ne sont pas forcément toujours aussi efficaces qu'on le souhaiterait. En fait, leur atténuation,un terme qui a été utilisé, on ne la connaît pas forcément sur un individu donné. Alors, pourquoi est-ce que c'est problématique le manque de confort?Bien, le manque de confort, c'est problématique parce que lorsque le protecteur n'est pas porté, il n'est pas efficace.Et évidemment, si on l'enlève fréquemment, eh bien, on perd de l'efficacité. Alors, la courbe que je vous présente, elle est un peu technique,mais sur l'axe horizontal, en bas, vous avez le temps de non-port. Donc, si vous ne portez pas votre protecteur auditif pendant 60 minutes,donc c'est là où j'ai ma souris, eh bien, finalement, vous n'avez pas l'atténuation sur un quart de travail par exemple, ou un travailleur ou un concert au totalpour un musicien, vous n'avez pas l'atténuation escompté du protecteur parce que vous avez oublié de l'enlever pendant une heure.Alors, une heure sur un concert, c'est beaucoup, mais une heure sur un quart de travail ce n'est pas énorme, et vous voyez qu'une atténuation d'un produitqui serait à 30 décibels, par exemple, donc vous voyez la courbe en bleu, eh bien, ce produit qui, en principe, vous isole de 30 décibels,si vous avez oublié de le porter pendant une heure sur huit, ici c'est un chiffre pour 8 heures, eh bien, vous vous retrouvez avec moins de la moitié,vous êtes en-dessous de 15 décibels d'atténuation. Donc, je reviens finalement à ce que disait Sylvie, que vous preniez 9dB, 15dB, 25 décibels, pour les bouchonsde musiciens. Peu importe, mais ce qui m'importe, c'est que vous les portiez continuellement. L'explication, elle est là, c'est qu'aussitôt que vous l'enlevez,finalement, vous exposez votre oreille et la dose de bruit va être rapidement cumulée. D'où l'importance évidemment d'avoir des protecteur que vous allez aimeret comme on dit le meilleur protecteur, c'est celui qui est dans l'oreille, pas dans la poche.Alors, le deuxième problème, c'est l'atténuation inconnu. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que quand bien même vous avez le bouchon dans l'oreille, et pas dans la poche, bien vous ne savez pas de combienvous êtes protégé, et ça, c'est quelque chose qui a été documenté à travers de nombreuses études. Ici, j'ai une méta-analyse que l'on a faite sur une quarantaine d'étudesà la fois en Amérique du Nord, en Europe et en Asie, qui montrent finalement, et je vais prendre seule la colonne de gauche. Donc, regardez à gauche,vous avez la valeur qu'on appelle le NRR, c'est la valeur estampillée sur le produit. 30 décibels, c'est ce que vous aimeriez que votre produit vous donne,parce que c'est ce qui est écrit sur sa boîte. Et en réalité, ce qu'il va vous donner sur le terrain, si on compare avec des statistiques comparables,donc ce qu'on appelle le 98e percentile, on a en fait un produit qui va donner moins de cinq décibels d'efficacité. Alors, ça c'est un gros problème, un gros déclassement,qui est dû au fait, simplement que lorsqu'on demande à mettre un bouchon, ça ce sont des bouchons en mousse, par exemple, jaunes,les fameux bouchons à rouler. Eh bien, en fait, les gens ne les mettent pas du tout, comme on les a mis en laboratoire pour les tester. Donc, en fait, on n'a pas du toutles mêmes qualités d'insertion, pas du tout les mêmes profondeurs d'insertion et donc pas du tout les mêmes performances. Et c'est un problème,parce que parfois vous pouvez penser être bien protégé parce que vous avez mis un protecteur, et en réalité, bien, vous l'avez mal mis et vous n'êtes passi bien protégé. Donc, ça va être très important, un, d'apprendre à bien mettre les protecteurs ou prendre des protecteurs qui sont moins sujets à ces problèmesd'insertion, donc pensez aux casques à droite, complètement à droite, vous avez la colonne des casques, les Earmuffs, eh bien les casques ou coquilles,vous voyez qu'on a moins ce problème-là, parce qu'en fait, une coquille, il n'y a pas tant de façons de la mettre, à moins de la mettre sur la bouche,mais sinon d'une façon générale, elle va quand même protéger les oreilles. Donc, on a moins de déclassement, on va appeler ça, ou moins decontreperformance. Alors, traditionnellement, c'est ce qu'on recommandait, on recommandait finalement de prendre des protecteurs et de s'assurerqu'ils soient bien mis. Et plus récemment, on a finalement développé des méthodes qui vont permettre de mesurer si le protecteur est bien mis, donc là...je suis fier de vous présenter ce qui a été en fait l'objet de mon doctorat lorsque j'étais à l'ETS au doctorat entre 2000 et 2006.J'avais travaillé sur le développement d'un système avec deux micros, un micro qui, vous le voyez, à droite, va mesurer le son sous le bouchon,sous le protecteur, et un micro à l'extérieur, qui est ici à gauche, qui mesure le bruit ambiant. Et la différence des deuxvous donne l'atténuation telle que vous l'avez dans votre oreille à vous, donc c'était vraiment une atténuation individuelle. Alors, ça a été en fait quelque chose qui a donné fruit à beaucoup d'innovationdans le domaine et qui a été copié ou imité par de nombreuses compagnies, et aujourd'hui, le feed test, je vous présente le système que je connais bienqui est celui qui est maintenant commercialisé par 3M. Eh bien, ce feed test, il est disponible commercialement et utilisé par beaucoupde compagnies qui ont des travailleurs à protéger et qui vont vouloir s'assurer que chaque travailleur est protégé avec un bouchon qui lui correspond.Ça peut être des bouchons ou casques, mais là je vous montre pour les bouchons. Et le concept encore une fois c'est que vous avez ces deuxmicrophones, un microphone à l'intérieur de l'oreille qui traverse le... avec un tube qui traverse le bouchon, et un microphone à l'extérieuret en présence d'un bruit qui est généré souvent par un haut-parleur on va vérifier si ce bouchon est bien mis ou non, on va avoir finalement du feed testinget on va avoir une valeur individuelle d'atténuation. Et alors en fait, ce qui est assez chouette au Québec et au Canada, c'est qu'on a une petite avancelà-dessus, évidemment, on est... parce que ça a été quand même développé au Québec, et donc, par exemple, si on les normes canadiennes de la CSA,l'Association Canadienne de la Normalisation, on va avoir effectivement un chapitre qui est consacré aux tests des protecteurs auditifsgrâce aux méthodes de feed test. On a de la même façon contribué à développerun standard américain, qui s'appelle le S12.11, a été approuvé il y a maintenant quatre ans, en 2018, qui détermine comment des systèmesde feed test doivent être comparés les uns par rapport aux autres. Et puis, plus récemment, cette année, en 2012, on a un nouveau livre,le Noise Manual, qui a été... qui est une édition revue et corrigée. après plus de 20 ans d'existence. La sixième édition va comprendredeux chapitres qui traitent spécifiquement de ces nouvelles façons de tester l'efficacité des protecteurs auditifs. Et finalement, la toute dernière version dela Z1007 qui correspond, finalement, les programmes de conservation de bruit,il va aussi y avoir une section sur le feed test. Donc, pour vous dire que finalement ce qu'on a développé au Québec a eu un impact très important, et doncc'est non seulement au niveau nord-américain, mais maintenant Européen et international également. Donc, voilà un petit peu d'où on vient.Et si on regarde un petit peu ce qui est disponible présentement, eh bien, présentement, ce que l'on fait, c'est finalement des travauxque je vais vous présenter qui sont ceux de la chaire, on a développé des systèmes qui vont combiner à la fois la protection auditive, on a dit que c'était importantde se protéger, mais qui vont aussi s'assurer qu'on soit bien protégés, donc c'est l'aspect monitoring, le cercle à droite que vous voyez, et qui finalementle cercle du bas va vous permettre aussi de communiquer, parce que ça n'a pas été beaucoup mentionné, mais souvent, lorsqu'on porte des protecteurs auditifsdans le bruit, eh bien, on a des besoins de communication, et le fait d'avoir un protecteur entrave la communication. Donc, je vais vous présenter un petit peuce qu'on a développé pour ce volet-là. Donc, d'abord, pour vous faire comprendrece qu'on a développé, on a vraiment développé quelque chose qui est électronique, une plate-forme qu'on va appeler un Hearable,donc c'est le mot-valise de wearable qui sont les objet connectés, comme votre montre intelligente (Smartwatch) et Hearable, doncdans l'oreille. Et typiquement, ce que vous trouvez à l'intérieur de ce dispositif-là,c'est simplement un petit système avec des haut-parleurs qui vont permettrede reproduire le son à l'intérieur de l'oreille. Donc, vous voyez ici, le tube qui amènele son dans l'oreille, mais également un microphone qui va se trouver dans l'oreille, dans le conduit auditif. Et donc, cet espèce de bouchon-là que vous voyezva être équipé d'une partie électronique à l'extérieur, donc là vous voyez un microphone qu'on va retrouver donc pour mesurer le bruit ambiantet les sons ambiants, les sons qui peuvent être utiles, et on va avoir donc cet encapsulage électronique, avec parfois, donc on rajoute souventune portion d'électronique pour nous qui est derrière l'oreille. Donc, un peu comme les prothèses auditives ont des "Behind Ear", on a aussinotre électronique à l'arrière. Et on peut brancher des fils de programmation, des fils de monitoring directement. Donc, ça, c'est la plate-forme qu'on appellede recherche, et dessus, on peut mettre un bouchon, un bouchon qu'on aime bien être un bouchon fait sur mesure mais qui peut être aussi simplement...un bouchon de mousse. Donc, ça c'est l'outil qu'on appelle ART chez nous, c'est le Auditory Research Platform. Donc, c'est vraiment un outil de recherche,donc ce n'est pas un outil commercial, mais c'est avec ça qu'on fait nos recherches et c'est avec ça qu'on va développer des solutions pour protéger, donc vous avez vu qu'il y a unbouchon, donc on protège de façon passive l'oreille d'un travailleur. Et la deuxième chose, on va finalement faire du monitoring,du monitoring de bruit, c'est-à-dire qu'on va regarder vraiment le niveau auquel la personne est exposée. Et on l'a bien dit au début, Adriana en a parlé,le fait que les jeunes qui soient exposés aussi par l'écoute de musique, lorsqu'on va...voilà, donc vous avez ici une journée typique d'écoute de quelqu'un,Je déplace mon petit... ma petite feuille... Vous voyez quelqu'un qui le matin prend son café, prend le métro, ensuite va travailler, sa pause lunch au travail,ensuite rentre chez lui, le souper et ensuite un film, et puis, finalement, le dodo.Alors, le dodo, c'est très bien, c'est là qu'on se repose l'oreille, mais malgré tout, avant ça, il y a toujours eu de l'exposition, et c'est cette expositioncumulée, le fait qu'on accumule en permanence de l'énergie, finalement, qui fait en sorte qu'on va effectivement avoir les risques de perte auditivedont on a parlé un petit peu plus tôt. Donc, l'idée c'est d'être capable avec des technologies de monitorer, de mesurer toutes ces expositionscumulatives, qu'elles soient liées au travail, qu'elles soient liées aux loisirs, aux périodes de repos et ainsi de suite. Donc, le monitoring 24 heures,c'est quelque chose qui s'en vient très fort en industrie, on le souhaite, et qui s'en vient aussi beaucoup dans les objets connectés. Vous l'avez peut-être vusur différents produits récemment lancés. Alors, en industrie, les prototypesqui ont été testés avec nos partenaires industriels permettaient vraiment de mesurer, donc, les doses de bruit, et vous voyez ici deux doses, une en bleu,une en rouge, durant le temps de quart de travail, de... ici, c'était un... de 8h à 18h,et vous voyez, finalement, les deux doses, parce qu'il y a celle qui est à l'extérieur de l'oreille et il y a celle qui est sous le protecteur auditif, et qui permet vraimentde savoir l'efficacité du protecteur. Donc, vous voyez une dose ici de 115 %, donc la personne a un petit doigt d'échec, parce qu'elle n'a pas été forcémenttrès bien protégée. Donc ce sera un travailleur qu'il va falloir surveiller. Et on peut de la même façon, donc, avoir un monitoring finalement individuelde chacun des travailleurs, mais protéger finalement un groupe. Plutôt que de protéger simplement avec un produit générique, on est capable devraiment individualiser chacune des protections et s'assurer que chaque personne est adéquatement protégée. Donc, ça c'est le genrede technologie que l'on a en ce moment. On a également la possibilité decommuniquer dans le bruit. Alors, la communication va se faire avecle microphone dont je vous ai parlé, qui est dans l'oreille, et ce microphone, bien, va capter ma voix, donc là vous voyez mon système de microphoneproche de la bouche, le son qui est capté et qui vous parvient, c'est celui qui sort de ma bouche. En réalité, si je mets un microphone dans l'oreille,je suis aussi capable de capter ma voix, et l'intérêt, évidemment, c'est que vous allez pouvoir capter la voix même si j'ai quelque chose qui masque devantla bouche, vous pouvez capter par exemple sous un respirateur, sous un masque, ainsi de suite. Donc, c'est très intéressant pour l'industriemais aussi pour des domaines médicaux. Alors, pour des raisons de temps,je vais couper la démonstration, je ne vais pas vous faire la démonstration de comment ça sonne le son qui sort de votre oreille, mais vous pouvez imaginer,c'est un petit peu comme lorsque vous vous bouchez l'oreille et que vous parlez, vous entendez une voix un petit peu caverneuse, un petit peufiltrée et c'est ça qu'on va devoir travailler avec de l'électronique pour la rendre intelligible. Alors, voilà, la seule chose que je voulais terminer pour dire sur le présent,c'est que, ça, c'est un prototype qui a été commercialisé par Ears, c'est avec eux qu'on a cette chaire industrielle et je suis quand même fier quecette technologie a rencontré... a remporté, pardon, un prix d'innovation, le tout premier prix qui avait été fait dans une compétition qui cherchaitjustement des solutions aux problèmes de l'audition et de la perte auditive en milieu de travail, qui était une compétition américaine,et on était la seule équipe canadienne, et on a remporté ce premier prix là. Donc, c'est juste pour vous dire qu'il y a une petite fierté québécoiseà développer ici des solutions qui vont bientôt être sur le marché. D'ici quelques mois, vous allez probablement voir cela si vous êtesen contact avec le marché industriel. Alors, je prends juste deux minutes pour vous parler un petit peu du futur. Si ce que je vous ai présenté vous paraîtfuturiste, dites-vous que c'est assez classique maintenant, et que le futur,chez nous, c'est vraiment l'idée qu'il y a une convergence entre tout ce que vous avez dans l'oreille converge, et que ce soit un écouteur pour votremusique, que ce soit un protecteur auditif pour être en concert ou que ce soit une prothèse auditive pour palier à une perte, eh bien, tout ça devient le mêmeet unique appareil que vous allez avoir dans l'oreille. Et j'en ai pour preuve que les Américains ont donc déréglementé, dérégulé le marché prothèse auditiveavec une législation qui date de 2017, qui n'est pas encore tout à fait mise en acte,mais qui va le devenir, et qui fait que n'importe quel produit consommateur peut devenir une prothèse auditive. Et ça veut dire quoi? Ça veut direqu'une prothèse auditive, ça ne va pas ressembler à ce que vous avez sur la droite, et qui beige et pas forcément très très sexy. Ça va pouvoir ressemblerà des produits que vous connaissez, que vous avez déjà vus dans des oreilles, et là je tiens à tirer mon chapeau au fait qu'effectivement une compagniecomme Apple soit capable de mettre des choses qui ressemblent un petit peu à ce qu'on veut dans l'oreille et finalement démocratise beaucoup le portde technologies dans l'oreille. Donc, un jour, vous pourrez... là, c'est une brosse à dents que j'ai dans l'oreille, mais ça se peut très biendans le métro, les gens ne remarquent même pas. Par contre, dans le futur, ça pourrait très bien être ma prothèse auditive, ça pourrait très bienêtre un appareil de communication, tout ça, encore une fois, va être intégré. Et alors, cet électronique, elle a beaucoup de capacité, et je parle de l'Internetdes objets, parce qu'effectivement, de l'électronique connecté permet par exemple de faire du traitement de signal avancé, et là on peut notammentrécupérer ce qu'on appelle les biosignaux, donc le microphone qui capte ma voix, il peut aussi capter le battement cardiaque, donc le son de moncoeur en fait, ou le son de ma respiration, et là vous avez un bas ce qu'on appelle un spectrogramme. Et pour ceux qui ont une bonne vision, vous allez pouvoir voirqu'il y a de tout petits points noirs tout en bas, ça, c'est le battement cardiaque et vous pouvez voir des grandes stries blanches, et ça c'est la respiration.Donc on voit des périodes de respiration et le battement cardiaque juste avec un microphone dans l'oreille, alors ça ouvre la perspectivede beaucoup de monitoring possible à tous les porteurs d'appareilsélectroniques. On peut aussi monitorer d'autres signaux, mais je n'ai pas le temps d'aller là-dessus, je vais juste terminer sur une autre modalité que l'on a, qui estde capter, finalement, ce que l'on appelle les zones cérébrales. Donc, vous savez que quand il y a de l'activité notamment au niveau du cortexauditif. On peut en surface, mesurer des petits courants, donc c'est ce qu'on mesure avec des électrodes et de l'EEG - donc, l'électroencéphalographie - et vousvoyez que l'EEG qui était traditionnellement réservé aux hôpitaux devient de plus en plus mobile, on est capable de l'embarquer et dans des sacsplus ou moins... ou dans des systèmes plus ou moins portables. Mais c'est la grande tendance d'avoir des systèmes qui sont donc mobileset qui vont donc pouvoir faire de l'EEG, on appelle ça in vivo, en situation un peu plus réelle. Et ce qu'on a fait, nous, comme preuve, c'est qu'en mettant une...vous connaissez un petit peu, à gauche la plateforme ART. Donc, en mettant des électrodes dans l'oreille et autour de l'oreille, on est capables en faitde se comparer à des Full Scalp EEG et d'avoir finalement des résultats en termesde signaux, donc des potentiels auditifs évoqués, d'avoir des résultats qui sont tout à fait exploitables. Donc, ça veut dire qu'avec des dispositifs très très légerson va pouvoir s'intéresser à votre audition, et notamment quelque chose qui est trèsimportant pour un appareil qui vient vous aider, c'est de savoir ce à quoi vous portezvotre attention, qu'est-ce que vous êtes en train d'écouter. Il y a cinq conversations à table, c'est de la voix, cinq voix différentes, la prothèse auditive vatypiquement les amplifier les cinq, parce qu'elle peut pas faire la différence. Avec ce genre de technologie-là, on serait capable de taper dans le système référantet d'avoir une idée de la conversation que vous cherchez à suivre, et d'avoir ce stream qui soit...qu'on verrouille finalement pour avoir votre attention surune seule parole, par exemple. Donc, c'est un petit peu le Saint-Graal, on va dire de la prothèse auditive, le contrôle cognitif des dispositifs intra-auriculairesAlors, voilà, c'était un petit peu mon aperçu, et c'est là-dessus que je terminecette présentation et j'arrête mon partage. JEANNE CHOQUETTE : Merci beaucoup. Merci, Jérémie. Effectivement, c'est vertigineux de voir ça, c'est surtout très encourageant.Alors, on va revenir donc tous ensemble, les panélistes et moi.Félicitations, Jérémie, pour votre prix, c'est... ça donne de l'espoirpour les personnes, et aussi, faire de la prévention. On a des questions.Est-ce que les... est-ce que c'est possible de distribuer les présentationsPowerPoint? Donc, si vous nous les envoyez à nous, Audition Québec, on pourra les envoyer aux gens qui... qui étaient inscrits à la conférence.Voilà. Pour madame Auger et madame Lacerda, est-ce qu'il y a...on va commencer par madame Auger : est-ce qu'il y a de la prévention faite en amont pour la protection auditive des musiciens? Au secondaire,par exemple, dans les programmes de musique. SYLVIE : Non, malheureusement.On est déjà allés présenter dans une école secondaire où il y a une spécialité en musique, puis justement, il y a un programme de musique, mais non,ce n'est pas vraiment... ce n'est pas vraiment intégré. Souvent, les musiciensn'ont aucune connaissance au niveau du système auditif, puis c'est souvent par essais et erreurs ou par transmission de : ah, bien, tiens, moi j'ai essayé tel truc,fais attention à telle chose. C'est sûr qu'ils sont capables intuitivement de comprendre que s'ils mettent le volume fort, c'est plus dangereux, mais non,pas vraiment, malheureusement. Puis même à un niveau universitaire, j'ai un ami dont la fille fait présentement un cours de musiqueà l'Université d'Ottawa. Elle joue de l'alto et elle n'a aucune protection auditive.Là, j'ai disputé mon ami, parce que j'ai dit : écoute, j'ai dit ta fille, là, va développerun problème auditif de l'oreille gauche. Tous les joueurs de cordes, tous les musiciens qui jouent violon, alto... ont tendance à avoir ce problème-là.J'ai dit : Je ne veux surtout pas qu'elle débarque chez nous dans 10 ans pour me dire : Ah, j'ai de l'acouphène maintenant. J'ai dit : c'est maintenantque ça se passe, c'est maintenant qu'il faut faire de la prévention. Mais non, ce n'est pas connu, malheureusement. JEANNE CHOQUETTE : D'accord. C'est un peu à ça qu'on veut en arriveravec justement la Journée nationale de l'audition, parce que c'est... et vous parliez,Sylvie, en France, qu'il y a des bouchons de disponibles et tout ça. Audition Québec,on veut, avec la JNA aussi, éventuellement développer ce genre de prévention,de kiosque, par exemple, dans les festivals cet été, là. Jérémie, vous voulez intervenirlà-dessus? JÉRÉMIE : Oui, je voulais juste dire que bien que ce ne soit pas encore déployé et disponible partout, il y a quand même des efforts de recherchequi sont faits justement pour intégrer dans des écoles de musique ou même des facultés de musique, des programmes de prévention,et on en fait partie, et je me permets en fait puisque Adriana fait également partie aussi de cette initiative-là avec l'Université McGill, on a depuisquelques années développé, ce qu'on appelle le HCP, ce qui veut dire Hearing Conservation Platform.. et en fait, ça va être un mélange à la fois de mesuresavec votre téléphone intelligent pour avoir la dosimétrie, finalement, du bruit d'exposition mais aussi avec une tête artificielle qui mesure le niveau vraimentde votre casque d'écoute et de savoir sur votre baladeur à combien vous mettez. Et avec l'idée de sensibiliser justement les étudiants en musiqueet de leur faire mesurer finalement toutes les expositions qu'ils ont et je vous ai bien expliqué, c'est aussi bien durant leurs pratiques, que durant les concerts,durant leurs sorties, le nightlife, etc. Et d'avoir finalement une image très claire de... on appelle ça le vieillissement de l'oreille, parce que finalement,puisqu'on... on ne l'a peut-être pas dit ici, mais puisqu'on perd tous l'audition tranquillement avec l'âge, la presbyacousie est une réalité universelle,on peut finalement faire l'équivalent d'âge perdu en étant surexposé. Donc, on a calculé un indicateur qu'on appelle le Age of Your Ear, et quidit finalement que bon, vous allez l'air bien beau, bien fin, vous avez 25 ans mais vos oreilles en ont déjà 30 et si tu continues à cette vitesse-là, dans cinq ans,tu en auras pas 30, toi, mais tu en auras 40. Et je peux vous faire écouter comment ça sonne un enregistrement avec 40 ans d'oreille, c'est un petit peu différent,parce que tu as perdu une certaine sensibilité des fréquences aigues et ainsi de suite. Donc voilà! Donc, ça, c'est juste pour vous dire qu'un jour,on espère bien pouvoir sortir ça et ça va être tentant. JEANNE : Excellent. Il y a de plus en plus de sensibilisation, il y a encorebeaucoup de travail à faire, mais on y arrive. Adriana, quelqu'un demande : qui peut-on consulter pour savoir comment bien porter nos protecteurs?Est-ce que ce sont les audiologistes? ADRIANA : Oui, les audiologistes sont des professionnels capacités pour conseiller sur la protection auditivechez les enfants, les travailleurs ou les musiciens, ou bien une personnequi voudrait protéger leur audition en exposant à des bruits environnementaux,par exemple. Mais je voudrais juste ajouter, concernant les programmesde santé auditive chez les enfants, on a des initiatives aussi à l'Université de Montréal dans le cours Audition, promotion et préventionen audiologie, donc on... ça fait quelques années qu'on a un partenariatavec la Commission scolaire de Montréal, donc nous sommes allés cette annéeet des années précédentes. Dans les écoles, pour faire la sensibilisationchez les enfants au primaire et au secondaire. Donc, c'est vraiment trèsapprécié par toute la communauté scolaire, et même par les enfants,parce que c'est vraiment important de sensibiliser en bas âge.Donc, on commence déjà à créer des bonnes habitudes, incluant aussi les...les conservatoires et les écoles de musique. Donc, on a quelques initiativesdéjà, mais il faut élargir et être vraiment systématiques.JEANNE CHOQUETTE : Hum hum. Effectivement, le conférencier ce matin expliquait que justement les enfants au primaire sont peut-être plus réceptifs;au secondaire, ils sont déjà plus : O.K., il faut être cool. Mais... alors,c'est vraiment vis-à-vis les enfants qu'il faut commencer, puis eux, ils vont éventuellement contaminer leurs parents, leurs grands-parents. Alors...ADRIANA : Exactement, c'est plus facile avoir de bons comportements,de bonnes habitudes de vie chez les enfants que changerles comportements chez les adolescents et les adultes. Donc, les changements de comportements, ça prend plus de temps, plus d'énergie, vraiment.JEANNE CHOQUETTE : Oui, c'est bon. Bien, félicitations pour vos programmes, j'en ai entendu parler, puis il va y avoir une suite. Jérémie, on demande :est-ce que vous disposez de fonds de recherche qui vous permettent de progresser rapidement? JÉRÉMIE : Alors, je suis heureux de dire que oui,en fait, c'est une recherche qui intéresse beaucoup... beaucoup l'industrie, parce que vous savez, l'industrie, évidemment, traditionnelle, là où il y abeaucoup de bruit, pensez à la construction, au transport et autre, bien, ils savent très bien que ça a un coût quand même et puis la main-d'oeuvreest rare et on veut en prendre soin. Donc, oui, on cherche à protéger, donc il y a des contrats, donc les partenaires industriels sont capables finalementde financer les recherches qu'on fait. Et puis pensez aussi, donc on a parlé beaucoup d'exposition à travers les casques de musique, les téléphoneset autres lecteurs MP3 et puis ça aussi, c'est des gens qui cherchent... qui veulent pas se retrouver dans la position des marchands de cigarettesil y a 40 ans. Donc, voyez ils veulent pas forcément se retrouver avec des recours collectifs d'ici 20 ans parce que tout le monde va être devenu sourd.Et donc, ils sont aussi très intéressés à bien comprendre les... voilà, commentdésigner des produits qui soient plus respectueux de l'oreille, qui soient plus... oui, plus respectueux de l'oreille et donc là aussi ce sont des financementsauxquels on a accès qui sont tout à fait... JEANNE CHOQUETTE : Merci, merci. Il nous reste du temps, peut-être une ou deux questions. Il y en a une ici...pour... je pense que ça s'adresse plus à Adriana, étant donné ce qu'elle vient de dire : pour les enfants ayant des troubles du traitement de l'audition, central ou non,il y a un manque cruel de système MF disponible dans les Commissions scolaires. Est-ce que vous faites de la représentation dans les Centres deservices scolaires en ce sens? ADRIANA : Oui, et même l'Ordre des orthophonistes et audiologistesfont beaucoup d'efforts pour mettre en place des systèmes MF dans les écoles.C'est... ça fait des années qu'on met des efforts pour combler cette lacune.JEANNE CHOQUETTE : O.K. On a encore du travail à faire. Bien, je vous remerciebeaucoup, je pense que c'était la dernière question. Oui. Alors, je vous remerciebeaucoup. Je vous rappelle que la dernière édition de la revue Sourdine,qui est la revue d'Audition Québec, porte sur le bruit. La revue fait 74 pageset je pense qu'il y en a comme 50 qui portent sur le bruit. Ça rejoint un peu ce qu'on disait tantôt, on parle de solutions, on parle de prévention.Alors, je vous invite à aller sur le site d'Audition Québec, vous allez la retrouver, elle est gratuite, cette édition spéciale. Alors, Jérémie, Sylvie, Adriana, merciinfiniment. Merci à nos interprètes, donc Amélie et Anne-Marie, et à notresous-titreur, qui est absolument incroyable, Christophe Bolduc.C'est une vraie personne, ce n'est pas une machine, ce n'est pas l'intelligence artificielle, c'est l'intelligence humaine. Alors, merci à tous.La prochaine conférence, je sais déjà pour le nombre d'inscriptions qu'elle est trèspopulaire, c'est à 14 heures, sur les acouphènes. Si vous n'avez pas faitattention à votre ouïe comme on vous l'a expliqué, donc les acouphènes, c'estdonné par M. Ronald Choquette, qui est docteur en audiologie. Si vous n'êtes pasdéjà inscrits, allez sur le site soit d'Audition Québec ou de la Journée nationale, journee-audition.ca vous allez trouver le lien pour vous inscrire sur Zoom. Merci encore et bonne continuation. Merci! Au revoir!

Panel : Conservation et protection de son ouïe

Revoyez ce panel où trois professionnels du domaine de la santé auditive, Mme Adriana Lacerda, Ph.D. Sciences biomédicales, option audiologie, Mme Sylvie Auger, M.O.A. #0004 Audiologiste, directrice clinique et propriétaire, Audiologie Centre-Ouest inc. et M. Jérémie Voix, professeur titulaire, ÉTS, discutent de solutions pour protéger ses oreilles dans différents contextes.

 

Entrevues télévisées

Jérémie Voix : Lorsque j'étais adolescent, en réalité, j'étais déjà au sein d'une équipe de passionnés d'audiophile. C'était des adultes, l'âge de mes parents. J'étais parmi les plus jeunes. On s'est mis à faire, finalement, plein de systèmes de son, des speakers, des enceintes, des amplis, etc. Et c'est ce qui, finalement, a un petit peu déterminé les études que je souhaitais faire. Donc, tout mon parcours universitaire incluait de la physique fondamentale, puis, plus tard, de l'acoustique.
Aujourd'hui, je suis professeur-chercheur à l'ÉTS. J'ai finalement trois grands axes de recherche. Le premier, c'est l'acoustique industrielle. Ça consiste vraiment à faire en sorte que les machines, les équipements industriels, soient moins bruyants.
Mon deuxième axe de recherche, qui m'a finalement occupé les 15 dernières années, c'est la protection auditive : comment protéger les travailleurs qui, chaque jour, mettent leur audition en péril à cause de niveaux sonores excessifs.
Cet axe m'a amené à mon troisième axe que j'explore actuellement : les technologies dites "connectées", ou "Wearables". Je me suis rendu compte que l'oreille est un endroit du corps humain extrêmement intéressant pour mesurer des biosignaux, comme l'attention cognitive, etc. C'est ce que j'appelle le troisième axe, "au-delà de l'oreille".
Une réalisation dont je suis assez fier, c'est la technologie de "Fit testing", un test de l'étanchéité ou de l'efficacité des protecteurs auditifs en milieu de travail. Ce système, repris par 3M et commercialisé mondialement, est le fruit du travail effectué ici durant mon doctorat à l'ÉTS.
Ce qui me passionne beaucoup dans mon métier, c'est que, à partir de projets très appliqués, on soulève des problématiques plus fondamentales, et chaque jour, nous avons des questions de recherche auxquelles répondre. Chaque matin, j'arrive, je prends un café avec mon équipe, et on discute des derniers résultats et observations. C'est quelque chose que j'aime beaucoup et que je trouve très intéressant.
Avec le temps, j'ai remarqué quelque chose. En tant qu'ingénieur, j'avais plus de facilité avec la machine, mais aujourd'hui, l'humain m'intéresse aussi, notamment les relations humaines. Dans une équipe de recherche, les peurs, les craintes, et tout ce qui est un peu irrationnel me paraissent intéressants, car c'est là qu'il y a de la matière à renforcer.
Chacun des membres de mon équipe est complètement autonome et capable de mener sa propre recherche. Mais souvent, c'est le petit coup de pouce, le petit défi que je leur lance, ainsi que la capacité à maintenir un cap. Comme un meneur de barque, je vois à long terme où je veux que nous allions, et naviguer à travers les différents écueils, c'est ce qui m'intéresse.

Prix d’excellence en recherche

C’est dans le cadre du Gala reconnaissance 2016 qui se tenait le 29 mars 2017 que le conseil d’administration de l’ÉTS a remis ses prix d’excellence, un hommage rendu au travail exceptionnel de six membres de son personnel, dont Jérémie Voix, titulaire de la Chaire de recherche en technologies intra-auriculaires EERS-CRSNG.

 

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