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Centech Génie électrique

Vosker : un chiffre d’affaires qui atteint les 200 M$

Centech, ÉTS

Centech, ÉTS. @ÉTS.

RÉSUMÉ:

Parti de rien sinon d’une simple idée – créer une caméra de surveillance qui permet de voir, à distance, ce qui se passe dans des zones sans électricité ni réseau de communication – Yan Gagnon, un diplômé de l’École de technologie supérieure (ÉTS), a créé une entreprise qui est aujourd’hui présente dans 50 pays et dont le chiffre d’affaires a atteint les 200 millions $ cette année.

Yan Gagnon a toujours su qu’il deviendrait inventeur un jour. À partir de l’âge de 6 ou 7 ans, il s’amuse à décortiquer tous les instruments électroniques de la maison, dont la télé et la radio… Un peu plus tard, il dessine des robots humanoïdes et ensuite s’affaire à les fabriquer.

Sa destinée se précisera à la lecture successive de deux dépliants en format papier, combinée à une histoire de vol de matériel acéricole…

« En sixième année, on nous a distribué un dépliant de l’École de technologie supérieure et j’ai tout de suite su que je fréquenterais cette institution pour devenir ingénieur en électronique », relate le natif de Victoriaville.

Sa détermination ne sera pas ébranlée lorsqu’au secondaire, l’ordinateur qui compile le formulaire d’orientation qu’il a rempli lui suggère fortement de devenir météorologue… « Dans mes réponses, j’avais indiqué que j’aimais être dehors et l’ordinateur avait surestimé cet élément, rigole Yan Gagnon. Le traitement logiciel n’était pas très performant à l’époque! ».

Un vol de cabane à sucre à l’origine de son entreprise

Au cours de son parcours universitaire amorcé en 2001 à l’ÉTS en génie électrique, une histoire de cambriolage vient cimenter le projet d’entreprise qu’il mettra sur pied.

« Mon oncle avait une cabane à sucre sur une terre à Victoriaville et il se faisait défoncer chaque année, se remémore-t-il. Il a demandé à son patenteux de neveu de trouver une façon de prendre des photos des rôdeurs, autour du bâtiment qui contenait pour 300 000 $ d’équipement. »

Ayant pris connaissance des services offerts par le Centech grâce à un dépliant distribué à la cafétéria de l’ÉTS, l’idée d’aider son oncle prend naissance : il présente un projet au Centech qui consiste à créer un appareil photo numérique lié à un capteur de mouvement.

« Mon projet a été accepté et je me suis mis corps et âme dans l’élaboration de mon prototype que j’ai pu tester à la cabane à sucre, ce qui a permis d’attraper le voleur – un homme que mon oncle connaissait! », lance-t-il fièrement.

Yan Gagnon, cofondateur et PDG de Vosker

Yan Gagnon, cofondateur et PDG de Vosker

Les premiers pas de Spypoint

Fort de ce succès, Yan Gagnon décide de populariser son appareil auprès des propriétaires de cabanes à sucre ou de chalets situés dans des endroits dépourvus d’électricité et de moyens de communication.

Son produit consiste en une caméra autonome alimentée par une pile au lithium qui se recharge avec l’énergie solaire et qui transmet les images à son propriétaire par communication cellulaire.

De 2004 à 2008, il va peaufiner son produit et son plan d’affaires au sein du Centech, où son mentor commercial, Jean-Guy Furois, qui lui suggère fortement de présenter et valider son produit dans des foires commerciales, ou trade show.

« Le plan d’affaires que j’ai élaboré au sein du Centech m’a permis d’améliorer mon produit et de le rendre plus performant et autonome que les appareils offerts par de petits concurrents, poursuit l’inventeur. J’ai en fabriqué 20 et j’ai testé le marché dans un salon de plein air, chasse et pêche au stade olympique de Montréal : je les ai tous vendus à 500 $ l’unité! »

Yan Gagnon applique aussi un autre conseil de son mentor, soit celui de ne pas attendre que son produit soit parfait avant de le mettre en vente. « Cette stratégie a été gagnante, car elle m’a permis d’effectuer des projections financières, chose que je n’avais jamais faite », ajoute-t-il.

De fait, le marché de la chasse et de la pêche, ainsi que des amateurs de la faune, s’avère plus vaste que ce que le jeune entrepreneur avait imaginé.

« Avec mon frère Sébastien qui est doué pour la vente au détail, nous avons d’abord présenté notre appareil au propriétaire de Pro Nature Chasse et pêche de Plessisville et, trois jours plus tard, il l’avait vendu et il nous en a commandé d’autres, se souvient Yan Gagnon. Grâce à lui, nous avons pu nous implanter dans d’autres commerces un peu partout dans la province. »

« Au sein du Centech, j’ai appris à diversifier mon offre avec différents accessoires, en plus de bénéficier des conseils de mentors qui nous ont permis de présenter notre produit dans une importante exposition à Las Vegas, poursuit-il. Nous avons ainsi pu réseauter avec des designers industriels et des firmes de fabrication étrangères qui ont rendu possible notre essor. »

Après avoir incorporé son entreprise Spypoint quatre ans plus tôt, il quitte le Centech en 2008 pour établir pignon sur rue à Victoriaville, avec 8 employés.

À la conquête du monde!

Avec la croissance rapide que connaissent les ventes, Yan Gagnon s’adjoint deux partenaires qui permettent à l’entreprise d’explorer de nouveaux marchés et d’élaborer de nouveaux produits. Ensemble, ils créent l’entreprise Vosker, qui englobe la marque Spypoint et qui compte désormais 370 employés.

« Le domaine de la sécurité a pris de l’ampleur et notre expansion est davantage orientée vers les produits de surveillance, notamment pour les chantiers de construction et de foresterie, les parcs d’éoliennes, les lignes de pipeline, ainsi que dans les municipalités », indique l’entrepreneur âgé de 42 ans.

Tant et si bien qu’aujourd’hui, Vosker distribue ses produits chez plus de 7000 détaillants répartis dans 50 pays à travers le monde, avec un chiffre d’affaires qui atteint 200 millions $ cette année.

Ce succès, Yan Gagnon dit le devoir en grande partie au Centech. « En plus des judicieux conseils et du soutien que j’y ai reçu, les locaux à prix modiques du Centech ont permis d’avoir l’impression de créer une vraie entreprise, ce qui n’aurait pas nécessairement été le cas dans mon appartement au demi-sous-sol, assure-t-il. Sans le Centech, l’entreprise que nous avons érigée ne serait probablement jamais née. »

Reconnaissant du soutien que lui ont prodigué l’ÉTS et le Centech tout au long de son parcours scolaire et entrepreneurial, Yan Gagnon s’implique aussi auprès des étudiants et des étudiantes qui songent à démarrer leur entreprise. « C’est important pour moi de redonner à mon alma mater et je souhaite contribuer à l’essor de jeunes pousses dans le futur », conclut le chef de la direction de Vosker.